La technologie NGFS marie le procédé traditionnel de moulage par soufflage — qui fait fondre le plastique et lui donne une forme creuse, par exemple celle d'une bouteille ou d'un réservoir de carburant – et un autre procédé de fabrication appelé le thermoformage — qui chauffe deux feuilles de plastique et les façonne en deux cavités distinctes. Il est alors possible de mettre tous les éléments du système d'alimentation en carburant (p. ex. les tuyaux, les pompes, les valves et les systèmes de commande) à l'intérieur du réservoir avant de sceller les cavités, plutôt que de les placer à l'extérieur.

Kautex Corp. a mis au point la technologie NGFS en 2007 et a commencé la production à petite échelle deux ans après. Dans le cadre de ce projet, les chercheurs élaborent un procédé efficient et rentable aux fins de la production de masse de ce système grâce à des modèles de simulation informatique avancés qui peuvent prédire le résultat de conceptions nouvelles. Ils ont ainsi moins besoin d'avoir recours aux méthodes expérimentales basées sur les essais et les erreurs, qui sont très coûteuses.

En outre, les chercheurs participant au projet pourront profiter des compétences et du matériel spécialisé offerts à la UBC et à l'Université McGill, en vue d'étudier la caractérisation et les propriétés des matériaux utilisés pour fabriquer un réservoir de carburant en plastique.

« Oui, le réservoir de carburant sera fabriqué en plastique, mais avec quel genre de plastique?, demande Savvas Hatzikiriakos, professeur de génie chimique et de génie biologique à la UBC et chercheur principal du projet appuyé par le PAC. Le type de plastique utilisé pour les différentes parties du réservoir peut varier, et les couches peuvent être formées de divers plastiques, notamment divers types de polyéthylène, afin de réduire les émissions. »

Selon M. Atsbha, ces travaux de recherche fondamentale sont essentiels pour convaincre les fabricants d'équipement d'origine de la solidité et de la fiabilité de la technologie aux fins de la production de masse.

« Ces travaux permettront de démontrer la capacité de notre technologie et de prouver aux fabricants de véhicules qu'elle est mature, qu'elle peut améliorer leurs produits et qu'elle peut être fabriquée localement, de poursuivre M. Atsbha. À titre de fournisseur canadien dans la chaîne d'approvisionnement automobile, nous sommes en excellente position pour fabriquer ce réservoir au Canada. »