le 6 mai 2013
Appel de propositions conjoint pour des projets de R et D portant sur la fabrication de produits automobiles
le 22 février 2013 Le gouvernement du Canada investit avec l'industrie canadienne de l'automobile dans des projets novateurs de R et D
La tendance vers la fabrication de produits écologiques comme moyen d'améliorer la compétitivité et de hausser leur attrait pour les consommateurs est évidente dans plusieurs industries, en particulier dans le secteur de l'automobile.
Dans un effort pour tirer avantage de cette tendance et créer un marché plus vaste pour ses véhicules routiers, BRP a établi un ambitieux partenariat de R et D de quatre ans d'une valeur de 12,5 millions de dollars avec l'Université de Sherbrooke afin de développer une version hybride de son populaire roadster Can-Am Spyder. Appuyés par un engagement de 6,7 millions de dollars du PAC, les partenaires utilisent une méthode de conception itérative pour produire trois générations de prototypes différentes. Si elle réussit, BRP procédera au transfert de cette technologie en vue d'une production commerciale à grande échelle dans son usine de Valcourt, au Québec.
« Les consommateurs, et plus particulièrement les jeunes, deviennent de plus en plus sensibilisés à l'environnement, affirme Mihai Rasidescu, président-directeur général du Centre des technologies avancées BRP – Université de Sherbrooke (CTA), un partenariat de R et D public-privé unique. Compte tenu de cette tendance, il est crucial pour nous de développer un système de propulsion hybride pour le roadster Can-Am Spyder. »
L'équipe de recherche universitaire, dirigée par Alain Desrochers, comprend six autres professeurs (cinq de l'Université de Sherbrooke et un de l'Université Laval), 14 étudiants aux cycles supérieurs et six stagiaires postdoctoraux. Les professeurs ont de l'expertise dans chacun des cinq grands domaines du projet de développement de composantes de systèmes : la technologie de la propulsion hybride, la modélisation de la gestion thermique active, la conception et la commande des transmissions, les châssis légers et l'aérodynamique.
Le roadster Can-Am Spyder de BRP occupe un créneau commercial unique. En fait, ce véhicule à trois roues lancé en 2007 est en partie une motocyclette et en partie une voiture sport décapotable. Il faut noter qu'il est le seul véhicule routier produit en série entièrement conçu et fabriqué au Canada.
Parce qu'il est si unique, il pose de nombreux nouveaux défis de conception qui repoussent les limites du développement de la technologie des véhicules électriques hybrides (VEH). Alors que la plupart des constructeurs d'automobiles adaptent les composantes des VEH aux véhicules à moteur à combustion interne existants, ce partenariat vise à créer un VEH à partir de zéro. C'est donc le premier projet de développement de VEH du genre au monde.
Contrairement à une automobile, dans laquelle le moteur du VEH est devant ou derrière le conducteur, les ingénieurs doivent s'assurer que les composantes du groupe motopropulseur électrique du roadster tiennent dans un espace comparativement petit, sous le conducteur. L'ajout d'une batterie lourde et volumineuse et d'un moteur électrique à cet espace limité représente un véritable défi d'intégration et d'ingénierie.
« Il n'y a pas beaucoup d'espace à bord de ces véhicules, explique M. Rasidescu. En plus, le coût des batteries limite le degré auquel on peut hybrider le roadster Spyder. Ce ne sont là que quelques exemples des défis qu'on doit relever lorsqu'on prend des décisions visant à assurer un bon équilibre entre le moteur électrique et le moteur à combustion. Dans ce genre de recherche appliquée, il faut en arriver à un équilibre subtil entre les différents facteurs qui feront du produit une réussite commerciale. »
Bien que les produits écologiques devraient améliorer les débouchés commerciaux de BRP, ils sont très coûteux à développer et à produire. Le financement du PAC arrive vraiment à point nommé, car il aide à compenser les lourdes dépenses de R et D durant la période d'incertitude économique actuelle.
« Le PAC permet d'accélérer le développement des produits écologiques et offre un appui durant une période difficile pour les entreprises canadiennes. Cette forme de partage du risque est nécessaire pour développer des produits écologiques qui nous permettent de rester concurrentiels et de créer des emplois au Canada », conclut M. Rasidescu.